Journal d’intervention 2011



EXPERICE Paris 8

FIOCRUZ FARMANGINHOS

NGBS

     

commanditaire:


Glauco de Kruse Villas Bôas


le portail de Redesfito :http://www2.far.fiocruz.br/redesfito/v2/

SOCIANALYSE D’UN RÉSEAU DE GESTION DE LA BIODIVERSITÉ ET SANTÉ


Intervention socianalytique à Fiocruz 17 octobre 2011 Christiane Gilon & Patrice Ville

Deux objectifs liés : enseigner la socianalyse, et mener en même temps une socianalyse sur le terrain

Nous sommes aujourd’hui en mesure de vous décrire l'état de notre travail et de la situation rencontrée, car il nous a bien fallu tout ce temps-là, à la fois long, et au fond très court, pour comprendre pourquoi nous avons été appelés ici par le NGBS (Noyau d’innovation dans la Gestion de la Biodiversité et de la Santé), de FIOCRUZ (Fondation Oswaldo Cruz, Ministère de la Santé). Le NGBS est un groupe de scientifiques inscrits dans la recherche-action, leur programme de recherche est nomenclaturé au CNPQ (c’est le Conseil National de développement scientifique et technique du ministère des Sciences, technologies et Innovation du Brésil), sous la ligne de recherche CEP n° 22775610 UF: RJ. La liste des 17 chercheurs du NGBS peut être consultée à l’adresse suivante:

{}{}Les analystes institutionnels le savent : derrière une commande de formation à la socianalyse, il y a toujours une commande d’intervention. Dès l’arrivée sur le terrain, la question qui se pose est assez simple : oui, d’accord, je dois donner des cours de formation à l’analyse institutionnelle et la socianalyse à des étudiants, mais dans le fond, qu’est ce que je suis venu faire ici ? Patiemment, nous avons petit à petit assemblé les pièces du puzzle. Diverses personnes nous ont appelés pour nous parler, pour que nous assistions à telle réunion, pour prendre un café, discuter pendant quelques minutes ou pendant 6 heures. Sachant que le commanditaire, le coordinateur du NGBS Glauco de Kruse Villas Boas, nous a fait venir, chacun veut nous expliquer ce qu’il estime devoir nous faire savoir au sujet des questions qui ont motivé notre venue. Cela suppose une grande disponibilité, et se passe au laboratoire, ou en ville, à la montagne, sur la plage, au restaurant, chez eux, le jour, la nuit, en semaine, le week- end. C’est ainsi que progressivement les enjeux de notre intervention sont apparus, et que nous avons pu définir notre dispositif de socianalyse. Ce sera une socianalyse brève, de trois jours que nous réaliserons en décembre ou janvier, dernier délai.



Nous avons mis en place un enseignement de la socianalyse.

Arrivés le 21/09 au soir, nous avons engagé dès le vendredi 23 un enseignement théorique et pratique de la socianalyse auprès des 24 étudiants du cours de spécialisation en gestion de la biodiversité et santé de l’Etat de Rio de Janeiro. Notre enseignement est modelé, en ce qui concerne la théorie de l’analyse institutionnelle et de l’intervention socianalytique, sur les cours de Patrice Ville à Paris 8. Pour la partie pratique, les cours sont articulés sur la mise en situation que constitue notre intervention socianalytique en train de naître, ici et maintenant, à Rio. Cette intervention porte sur un réseau, déjà existant, de production de médicaments à base de plantes : le REDESFITO (rede= réseau et fito = phytomédicaments), un réseau lancé par le NGBS en 2008, et qui unit sept biomes.

Notre enseignement est expérimental, limité au biome de Mata Atlântica Rio, et devrait s'étendre en 2012 aux six autres biomes brésiliens. Il s’agit donc d’une formation- action, centrée sur l'élaboration et la conduite de réseaux socianalytiques, le dispositif inventé par Christiane Gilon. Concrètement, nous menons l'analyse de la commande et des demandes avec les étudiants, qui du coup participent à certaines étapes de notre intervention. Ainsi, ils sont intervenus avec nous les 6 et 7 octobre dans la réunion nationale des gestionnaires du Redesfito, ils ont participé à des réunions de régulation de membres du NGBS, ils sont allés rencontrer des paysans sur leurs lieux de production et de vie dans le cadre d’un projet pionnier nommé Profito (petit réseau localisé dans un parc protégé de la région de Rio, le parc de Pedra Branca). Les étudiants participent à la construction du dispositif, c’est-à-dire à la préparation d’une assemblée socianalytique: liste des participants, contacts, présentation du projet, entretiens, analyses. Ils se préparent à être des socianalystes. Un projet de manuel de socianalyse a été lancé, la création d’une école de socianalyse est envisagée.

Une partie des enseignements a également consisté en la mise en place et l'expérimentation d'une plate-forme d'enseignement à distance et de l’outil Open Meetings Moodle. Le cours théorique se fait dans les salles de conférences et de formation de Farmanginhos/Fiocruz à Japarepaguà, principal lieu de recherche de production de vaccins et médicaments public du Brésil qui fournit aussi de nombreux pays du tiers monde.

Nous sommes assistés de deux traductrices professionnelles pour les séquences de cours en salle uniquement. Pour le reste, nous nous débrouillons, aidés par la Professeure Dr Maria Conceiçao N. Monteiro, notre interlocutrice principale.


Les étudiants sont tous des professionnels et des chercheurs déjà engagés dans le projet de réseau REDESFITO, ou désireux d’y prendre part. Ils sont médecins, botanistes, biologistes, pharmaciens, vétérinaires, chimistes, enseignants, homéopathes, phytothérapeutes, formateurs, gestionnaires de réseau, communicants. Le commanditaire souhaite qu’ils soient formés à la socianalyse afin de développer l’art de débloquer le projet là où il est enlisé, d’ouvrir les conflits là où les contradictions restent latentes et laminent de façon souterraine les énergies individuelles et collectives.

En pièce jointe, notre programme d’enseignement théorique.

Nous avons donc progressé dans l'analyse de la commande et des demandes

Comme nous l’avons annoncé, notre analyse résulte de plusieurs semaines de rencontres formelles et informelles, de familiarisation avec la culture brésilienne, de déplacements sur le terrain en milieu agricole ou forestier sur des modes socianalytiques, avec enregistrement à chaque fois que cela a été possible (audio, photo, vidéo).

Nous tenons un journal quotidien (cf R. Lourau et R. Hess) de toutes nos rencontres, chacune apporte des éléments nouveaux et peu à peu nous acquérons une vue d’ensemble, que nous sommes les seuls à avoir car nous sommes en pérégrination permanente d’un coin à l’autre, alors que les protagonistes de l’affaire ne se rencontrent pas souvent ou pas du tout, à cause de l'éloignement géographique et des divisions sociales du travail. Ici, au Brésil, le poids de la bureaucratie est extraordinaire. C'est ainsi qu'après trois semaines d'enquête effectuées en compagnie de la Professeur Dr Maria Conceçao N. Monteiro, avec les étudiants à chaque fois que c'était possible pour eux, nous avons pu rassembler les morceaux épars de compréhension de ce qui se passe et commencer à utiliser certaines rencontres institutionnelles en les transformant en assemblée socianalytique.

L'enjeu général du projet sur lequel nous intervenons est la mise en place du PNPMF - Programma Nacional de Plantas Medicinais em Fitoterápicos – par le NGBS (cf nos communications précédentes).

Il s'agit , en deux mots, de repérer les possibilités offertes par les plantes présentes au Brésil en terme de santé et de permettre leur usage médicinal, leur commerce, une industrialisation, en leur faisant subir les mêmes processus d'analyse, de contrôle qualité, de certification, de prescription de garantie que n'importe quel médicament.

Extrait de la politique (2006) :

"Les Stratégies pour la mise en œuvre des PNPMF sont établies dans un programme, avec les principes directeurs suivants :
• Expansion des options de traitement et de soins de santé améliorés pour les utilisateurs du Système Unifié de Santé - le SUS;

• Utilisation durable de la biodiversité brésilienne;
• Amélioration et préservation des connaissances traditionnelles des communautés traditionnelles et les peuples;
• Renforcement de l'agriculture familiale;
• Croissance de la création d'emplois et de revenus,réduction du inégalités régionales; • Développement technologique et industriel;
• Inclusion sociale et réduction des inégalités sociales
• Participation populaire et contrôle social"

Le texte de la loi de 2006 précise :

"...Une conduite des PNPMF, FINEP (Financier des Etudes et Projets) / MCT - technologies sociales et Plantes médicinales en tant que stratégie de sauvetage des savoirs populaires et articulation des savoirs locaux et traditionnels..."

Le président Lula da Silva avait lancé personnellement ce projet qui va impliquer à partir de 2008 via un décret interministériel pas moins de onze ministères.

Le NGBS (notre commanditaire) est donc créé un peu plus tard :

"Le Noyau de Gestion de la biodiversité et la santé a été créé en Juin 2008 afin de soutenir le Ministère de la Santé dans la coordination de l'utilisation des plantes médicinales et traduire en initiatives politiques l’interface des politiques publiques avec l'innovation sur les phytomédicaments à partir de la biodiversité brésilienne.


Le NGBS vise à gérer un réseau national intégré des 7 biomes brésiliens (Amazonie, Cerrado, Caatinga, Pantanal, la forêt atlantique Rio de Janeiro et Sao Paulo, et Pampa) pour l'innovation et la production de ces médicaments.

Le NGBS travaille dans les domaines suivants :

. Le développement et la diffusion des technologies dans toutes les étapes de la production de phytodérivés et phytomédicaments d'intérêt public pour la santé;

. Le développement des plantes médicinales pour le SUS (système unique de santé);

. Participer à la formulation des politiques publiques;

. Participer au groupe de travail interministériel pour la mise en œuvre de la Politique de

Phytothérapie;

. Être l'ancrage de l'Institution nationale des ASPLs (arrangements locaux productifs);

. Répondre aux exigences de réseau et des ASPLS;

. Faciliter le travail de développement à travers un système de réseaux régionaux et des plateformes technologiques participative et en ligne;

. Alignement des axes de recherche et de création de support théorique pour les actions d'éducation et de formation;

. Qualification des ressources humaines, en mettant l'accent sur la pratique, les connaissances et compétences professionnelles,directement liés aux objectifs de PNPMF;

. Promotion par les magazines, périodiques et autres publications des connaissances sur les plantes médicinales.»

(traduit à l’aide d’un traducteur automatique sur internet)

Pourquoi la socianalyse ? Enjeux, obstacles à franchir

Cette politique publique (la PNPMF) nécessite la mise en place d'un réseau capable de produire des médicaments (c’est le REDESFITO) mais aussi d'analyser et de franchir les obstacles qui se dressent sur son chemin, donc de passer par une analyse collective critique de son propre fonctionnement. Et cela n’est pas possible sans tiers extérieurs. C’est ici que la socianalyse intervient, en point d’appui.

• Le réseau a été implanté par le gouvernement à Fiocruz, et en particulier au laboratoire de Farmanginhos parce que c'est l'outil de recherche et de production le plus puissant dans ce domaine au Brésil. C’est un établissement public, courtisé par les universités et les laboratoires privés. Fiocruz a l'habitude de coordonner les recherches universitaires et autres concourant à des avancées dans le domaine de la santé. C’est au sein des responsables de Fiocruz que sont choisis les ministres de la santé des gouvernements démocratiques successifs. mais si la politique n’aboutit pas, le privé risque de venir prendre la place du public.

• Etre installé sur le site de l'usine (Farmanguinhos) qui produit, à destination du Brésil et du tiers monde, vaccins et médicaments contre le sida, la dengue, les affections cardiaques et autres maladies, est pour le NGBS symbolique du fait que l'objectif est bien une production, que le service public de santé est au centre du projet, qu’il faut par cette production de phytomédicaments renverser la balance qui est actuellement déséquilibrée par une importation massive et en augmentation de médicaments. Pire que cela, le Brésil voit toujours augmenter en 2011 la part importée de médicaments a base de plantes, et augmenter le décalage en pourcentage avec ce qu’il prduit»! 


• Des poupées Russes : notre commanditaire du NGBS voulait au départ que nous travaillions sur un petit réseau de la région de Rio, le «Profito», prototype de gestion participative associant 50 familles, modèle déjà bien avancé qu’il voudrait étendre, faire connaître. Il faut ancrer Profito dans le marché de production et dans le réseau Mata Atlântica Rio de Janeiro, qui lui, en réalité, n’est pas encore bien avancé. En fait, Profito est certes plus mûr, mais il est jugé «fragile» par ses animatrices. Et au delà du réseau Rio en «reconstruction», il y a les autres réseaux (en projet plus ou moins avancé, ou en panne) correspondant aux six autres biomes, auquels Profito doit servir de modèle : Amazônia, Mata Atlântica Sao Paulo, Cerrado, Caatinga, Pampa, Pantanal. Et il y a un réseau des réseaux, le REDESFITO à faire tourner. Autrement dit, l’ampleur du projet du NGBS est immense, le Brésil est grand comme 15 fois la France... Partant de Profito, en suivant le fil, on arrive à une dimension nationale. 


• La mise en route de ces 7 réseaux est en apprentissage permanent depuis 4 ans, et aujourd’hui, quand même en difficulté, quelle que soit la persévérance du NGBS. Les réseaux sont menés par des gestionnaires de réseau, des personnalités certes engagées dans le projet, mais qui eux (contrairement au NGBS) sont tous des bénévoles et ont tous une spécialité, un métier. Tel est chercheur chimiste par ici, Professeur de sociologie par là, etc, etc. Difficile dans ces conditions d’assumer la fonction de gestionnaire de réseau, surtout dans une phase de pénurie de moyens. 


• Le NGBS et les membres du REDESFITO doivent fonctionner dans un processus de reconnaissance mutuelle, tout manquement étant sanctionné par une désimplication rapide des acteurs, désimplication susceptible de détruire rapidement des éléments vitaux du projet laborieusement acquis. Or, si dans chaque biome, les sciences dures apportent des avancées régulières sur la connaissance des plantes, en réalité les plus grandes difficultés sont ailleurs et relèvent des sciences humaines :

• l'obligation de s'attaquer à l'illettrisme, ce qui fait du champ éducatif un élément et un objectif majeur du projet; 


• l’éloignement géographique, le manque de moyens de communication 


• le paradoxe que représente la nécessité de former les agriculteurs (habitués à être tirés vers un modèle productiviste) à un modèle alternatif, agroforestal, respectant l'écologie des systèmes, mais en s'imposant en même temps des normes «industrielles» très dures de stabilité des produits (dosages en produits actifs, 
etc....) pour assurer la vente des produits aux industriels du médicament 


• la nécessaire capacité de flexibilité à acquérir, pour répondre aux demandes 
croissantes suscitées par l'offre, 


• l’entraînement vers une inscription «forcée» dans une économie formelle, alors 
que les ruraux et les indigènes sont habitués à vivre dans un économie informelle, sachant que la puissante bureaucratie qui règne au Brésil est un repoussoir absolu pour eux, ils ne souhaitent pas rentrer dans l’économie formelle, ni se déclarer etc., car alors il leur faudra subir des contrôles qualité, tenir des comptes, passer des contrats, obtenir des diplômes, des certifications, payer des impôts, taxes, cotisations diverses... 


• Les rivalités de propriété du projet de Redesfito: qui l’a conçu ? Qui le réalisera ? Les relations affectives entre acteurs parfois alliés, parfois hostiles, complices hier, adversaires aujourd’hui, avec une situation traversée par « la passion et la tragédie à la brésilienne» nous a-t-on raconté ... 


• L’importance des appartenances politiques complexes et des positions politiques de chacun, actuelles et passées; la position de chacun pendant la dictature encore récente (elle s’est terminée en 1985 et reste présente en arrière plan) ... 


• Les problèmes d’argent, la pénurie des moyens, la violence institutionnelle (des projets validés mais privés de ressources et soumis à la règle formelle alors que pour «les amis» on sait contourner les règles de manière à débloquer des moyens) ... Il y aurait une forme de sabotage du projet. 


• Le jeu compliqué entre la transparence et la nécessité de protéger par des brevets produits et processus, voire plante.. pour éviter que le fruit du travail de longues années ne soit pillé par quelque laboratoire indélicat qui produira, ailleurs, à bas coût, sans se soucier le moins du monde des attendus généraux du projet. 


     .     
• etc...etc...etc...



La socianalyse que nous préparons doit réunir un ensemble limité de personnes capables de progresser individuellement et collectivement sur certains de ces points et de faire avancer une partie de ces questions. D’où l’importance de la liste de qui sera invité.

La définition de ce qu’est un dispositif nous est d’ailleurs apparue limpide alors que nous conduisons ce travail : pour nous, le dispositif c’est la conduite des interactions sociales par les socianalystes avec les protagonistes de la situation rencontrée.

Intérêt de cette recherche et cet enseignement pour Paris 8

Cette commande constitue une reconnaissance du travail de recherche effectué depuis 1973 à Paris 8 par l'analyse institutionnelle, et porté actuellement par le Laboratoire Expérice, sur l’éducation tout au long de la vie. Ces recherches trouvent au Brésil leur place dans l’important programme à long terme de transformation éducative économique et sociale du gouvernement de gauche de Lula et aujourd’hui de Dilma Roussef. Tout cela s'inscrit dans ce qui est décrit comme un travail au service des "Défis et solutions pour la politique publique en associant SUS ( système universel de santé) conservation de la biodiversité et le développement social.". Le travail du NGBS est un travail de recherche qui prolonge nos travaux et les inscrit dans un défi politique.

La dynamique de formalisation, institutionnalisation du REDESFITO est un des aspects essentiels du projet 1. D'où, soit dit en passant et très clairement, une évidente stupéfaction (et humiliation) de voir que l’Université de Paris 8 ne veut pas passer d'accord formel sur une tâche pourtant dûment effectuée par ses représentants (cad nous-mêmes) sur le terrain depuis plusieurs semaines (rappel: après un avis favorable du Cori, nous avons essuyé un refus du Conseil Scientifique, puis du Conseil d’Administration de Paris 8 de passer une convention avec Fiocruz/Farmanginhos - il est à noter en passant que le refus du Conseil Scientifique, servant de base au refus du conseil d’administration, n'apparait dans aucun compte rendu ...).

L’inscription institutionnelle, par la signature d’une convention, de l'association de notre université Paris 8 et de notre laboratoire Expérice au coeur d'un projet pluridisciplinaire concernant le biodiversité à échéance de trente ans, permettrait à tous les enseignants-chercheurs de Paris 8 actuellement impliqués par ce thème de gestion de la biodiversité, d'avoir une connexion avec les chercheurs brésiliens engagés ici au Brésil. Le NGBS est le coordonnateur de toutes les recherches de disciplines différentes qui participent au projet.

A titre d’exemple des futures coopérations scientifiques que Paris 8 pourrait engager, nous avons rencontré Benjamin Gilbert, nord américain,botaniste qui travaille sur le sujet depuis 1954. Nous avons pu longuement échanger à Nova Friburgo avec le chercheur ingénieur agronome et géographe Rubens Almeida Recio, qui au sein du conseil national pour le développement scientifique et technologique, dirige le projet d’architecture du portail d’innovation en phytomédicaments. Au Brésil, ces deux chercheurs seniors passent pour les deux plus grands spécialistes de la biodiversité végétale brésilienne, notamment de l'Amazonie. Citons également une jeune chercheuse du laboratoire, Sandra Aparécida Padilha Magalhaes Fraga, qui publie régulièrement sur le paradigme agroécologique dans l’innovation en phytomédicaments. Elle a monté une recherche-action passionnante dans le parc naturel de Pedra Branca avec plusieurs associations d’agriculteurs.

Nous travaillons également au NGBS avec des chercheurs en sciences de l’éducation:

     .     1-Régina Coeli Nacif da Costa, qui traite des questions de l’apprentissage de l'innovation en phytomédicaments,

     .     2-  Rosanne Abreu qui traite de l’apprentissage de l’innovation par la conduite de réseaux de partage des savoirs (ses travaux concernent également internet et subjectivité). 

     .     3-  Sans oublier notre collègue la plus proche, avec qui nous menons tout le projet, la Professeure Dr Maria Conceiçao N. Monteiro, Docteur en Psychologie sociale de l’EHESS, et psychologue clinicienne, chargée du développement de la socianalyse au NGBS. 

     .     4-  Et notre commanditaire, le coordinateur du NGBS, Glauco de Kruse Villas Boas, exceptionnel chercheur en innovation dans la gestion de la biodiversité et de la santé. L'Allemagne, en pointe dans le domaine de l'économie verte, est partenaire universitaire investisseur dans cette aventure. Notre université a eu la chance de ne pas débourser le moindre centime dans cette affaire, nous sommes pris en charge à 100% par le Brésil. 

le cours brésilien sera remis en ligne dernier trimestre 2013


LE COURS BRESILIEN    

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